A l’heure où Syndicats et patronat se livrent une guerre débridée sur les retraites complémentaires, à l’heure où l’on demande aux salariés (futurs retraités) de faire des efforts,

TALENT IN SIGHT vous éclaire sur l’AGIRC et l’ARRCO, deux termes barbares dont la signification reste trop souvent méconnue du commun des mortels.

Premier point important : l‘AGIRC et l’ARRCO concernent deux catégories de travailleurs distinctes. L’AGIRC est la complémentaire retraite des cadres alors que l’ARRCO concerne tous les autres salariés du secteur privé.

Créées en 1947 pour l’AGIRC et 1961 pour l‘ARRCO, ces complémentaires retraites ont pour fonction de compléter la pension de retraite versée par le régime général souvent trop maigre pour subvenir aux besoins du retraité. La cotisation versée par ces deux régimes est proportionnelle au salaire perçu pendant la période d’activité et peut aller jusqu’à la moitié de la retraite perçue pour les gros salaires.

Le problème qui divise aujourd’hui syndicats et patronat est que ces deux régimes sont désormais très déficitaires (plusieurs milliards d’euros) au vu du nombre de chômeurs et de retraités en perpétuelle croissance. En 2030, leur déficit devrait atteindre 15 milliards d’euros.

Syndicats et patronat gèrent conjointement l’AGIRC et l’ARRCO et doivent désormais trouver de nouvelles ressources financières, leur endettement n’étant pas permis. Leurs réserves financières s’épuisent très rapidement et devraient conduire à un endettement de ces deux régimes complémentaires dès 2025.

Après les mesures radicales prisent en 2013 pour pallier à ce risque d’endettement (hausse des cotisations pour les employeurs et les salariés, et gel partiel du niveau des pensions des retraités), de nouvelles mesures doivent être prises en 2015, l’AGIRC et l’ARRCO continuant de s’endetter chaque jour un peu plus.

Une hausse des cotisations n’étant plus envisageable puisque le plafond imposé par le gouvernement est quasiment atteint, et le coût du travail en France étant déjà très élevé, trois options s’offrent à ces deux caisses de retraite complémentaire : baisser les pensions des retraités, repousser l’âge de départ à la retraite des cadres et salariés de 62 ans à 64 ans ou encore fusionner les 2 régimes de retraite AGIRC et ARRCO. Bien entendu, ces mesures ont été vivement rejetées par les syndicats.

Aujourd’hui, après de vives négociations entre syndicats et patronat, 3 des 5 principaux syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) ont validé un accord de principe avec le Medef pour réduire le déficit des caisses de retraite complémentaires AGIRC et ARRCO. La durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite complémentaire à taux plein a ainsi été repoussée d’un an à partir de 2019. Les salariés du secteur privé seront alors soumis à un système de « Bonus-Malus » (officiellement appelé «coefficient de solidarité») les contraignants à différer leur départ à la retraite.

De cette manière, l’âge légal de départ à la retraite du régime général reste inchangé et figé à 62 ans pour les personnes nées après le 1er janvier 1955. Toutefois, à partir du jour où le « coefficient de solidarité » entrera en vigueur, un taux plein de retraite complémentaire ne pourra être perçu qu’à l’âge de 63 ans.

Il sera toujours possible de partir à la retraite à 62 ans en sollicitant sa caisse de retraite complémentaire, mais la pension distribuée par celle-ci subira alors une décote restant encore à définir. Inversement, si l’on repousse son âge de départ à la retraite après 63 ans, un bonus pourra alors être perçu par rapport au taux plein de retraite complémentaire en fonction du nombre d’années supplémentaires dans la vie active.

Ce dispositif se veut donc très dissuasif pour les personnes désireuses de prendre leur retraite dès 62 ans puisqu’ils ne percevront pas à 100% leur retraite complémentaire pendant leurs premières années de retraite.

Ce système incite plutôt les personnes actives à repousser leur âge de départ à la retraite au travers de la bonification de leur complémentaire retraite au fur et à mesure des années supplémentaires passées dans la vie active.

Le principe du système est bien de repousser le plus possible le départ à la retraite pour allonger la durée de cotisation pour tous, la limite étant fixée à 67 ans. Passé cet âge, il n’est pas nécessaire de repousser son départ d’un an pour récupérer son taux plein.

Cette mesure ne concerne évidemment pas les retraités modestes (30% des retraités). Aucune décote ne leur sera alors appliquée.

 

 

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