Faut-il recruter le mouton à 5 pattes pour bien recruter ? Ou à l'inverse, faut-il être un mouton à 5 pattes pour être recruté ?
Avant de poursuivre, il est important de définir ce que nous appelons un « mouton à 5 pattes ».
Définition : n.m. LE Candidat (avec un grand C !) parfait que bon nombre d’employeurs recherchent.
Description :
- jeune, mais pas trop (idéalement entre 28 et 35 ans),
- expérimenté (5 à 10 ans d’expérience),
- bardé de diplômes (en général un Bac+5 agrémenté d’un "petit" doctorat),
- polyvalent et adaptable,
- à l’aise avec l’informatique (a-t-on besoin de le préciser ?),
- immédiatement opérationnel (nous n’avons pas le temps de le former),
- doux comme un mouton pour accepter d’être payé au smic…,
- et s’il pouvait également être trilingue ce serait « un plus » !
On exagère ? Peut-être un peu…
Même si nous l’abordons avec humour, il s’agit pourtant d’un sujet sérieux que nous retrouvons de façon récurrente aussi bien au niveau de l’actualité RH que sur les forums où nombreux sont les candidats qui ne comprennent pas les pratiques des recruteurs.
Même « Les trois frères » se sont penchés sur la question :
Selon plusieurs enquêtes menées auprès des employeurs entre 2005 et 2013, « entre un quart et un tiers des recrutements sont perçus comme difficiles par les employeurs ». En conséquence, « au moins environ 400 000 tentatives de recrutement sont abandonnées chaque année faute de candidat. »
Bien évidemment, il y a des métiers qui manquent de personnel qualifié, une inadéquation entre l’offre et la demande avec parfois des contrats peu attrayants, mais nous sommes en droit de nous demander :
Quelle est la part de responsabilité de la recherche du mouton à 5 pattes ?
Malheureusement, les études sur le sujet sont peu nombreuses… Nous ne pourrons donc pas vous donner de réponse aujourd’hui.
Cependant, nous conclurons sur cette citation : « Le chercheur qui a mis au point des clones de moutons s’est finalement endormi… ».