Alors que François HOLLANDE s’est engagé à inverser la courbe du chômage pendant son quinquennat engageant ainsi sa candidature à l’élection présidentielle
de 2017, syndicats et patronat se livrent une guerre sans merci dans l’attente de précisions sur le plan d’urgence pour l’emploi lundi prochain lors du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Notre chef d’état a donné le 31 décembre dernier les grandes lignes de son plan pour l’emploi, qu’il précisera lundi prochain.
Suite aux appels du pied du patronat pour un assouplissement du contrat de travail, les syndicats tels que CFDT, FO et CGT dénoncent une précarisation de l’emploi. L’exécutif avait pourtant déjà exclu par le passé de réexaminer la question du contrat de travail dans un avenir proche.
D’un autre côté, les syndicats plébiscitent les annonces du chef de l'Etat concernant les 500.000 formations supplémentaires qui seront proposées aux chômeurs et le développement de l'apprentissage. En contrepartie, ces mêmes syndicats critiquent vigoureusement la nouvelle prime à l'embauche pour les PME, annoncée le 31 décembre dernier par notre président, ainsi que la barémisation des indemnités prud’homales en cas de licenciement sans cause réelle ou sérieuse, précédemment censurée par le Conseil constitutionnel vu la distinction faite entre grandes et petites entreprises, sans lien avec le préjudice subi par le salarié.
Des précisions devront être apportées lundi prochain au sujet du financement et de la mise en place de ces différents chapitres du plan d’urgence pour l’emploi, espérant qu’il ne s’agisse pas d’un simple effet d’annonce.
Le premier ministre, Manuel Valls, et la ministre du Travail, Myriam El Khomri, ont du pain sur la planche pour clarifier ce fameux plan pour l’emploi aujourd’hui indispensable pour enfin parvenir à une baisse conséquente du niveau de chômage.
Des questions restent toutefois en suspend et ne pourront être vérifiées d’ici les élections de 2017 : la révision du contrat de travail est-elle une piste réellement exploitable pour relancer l’emploi ? Faciliter les licenciements permettra-t-il réellement aux entreprises de gagner en flexibilité et compétitivité ? 500 000 formations pour les demandeurs d’emploi, est-ce réalisable ? La barémisation des indemnités prud’homales est-elle un outil équitable pour les différentes entreprises ?
Espérons en savoir plus lundi prochain. Seul l’avenir nous démontrera l’efficacité ou non de ces mesures. Rendez-vous en 2017…