Après les Hard Skills et les Soft Skills, voici les Mad Skills !
What ?? Définitions s’il vous plait ?!
Littéralement « Compétences dures », les Hard Skills sont nos compétences formellement démontrables, nées d’un apprentissage technique et dont la preuve est apportée par l’obtention de notes, diplômes, certificats… plus communément appelées le « savoir-faire ».
Les Soft Skills ou « Compétences douces » sont plus informelles et relèvent de nos compétences personnelles et sociales directement liées à notre intelligence émotionnelle : notre « savoir-être ».
Bien que la France accuse un certain retard, depuis quelques années déjà, différents travaux tendent à montrer que l’on assiste à une montée en puissance de la valorisation des Soft Skills.
En effet, nous avons longtemps recruté des « clones », des personnes sachant faire précisément telle et telle tâche, et s’il n’avait pas de « personnalité », c’était mieux !
Sauf que le monde de travail et de l’entreprise a évolué, et cette même évolution nous pousse à changer nos habitudes (salariés et dirigeants) afin de rester dans la course.
Ainsi, de nouvelles façons de recruter, de travailler, de penser l’Entreprise émergent.
En atteste l’exemple de l’école 42 : pas de sélection à l’entrée sur le diplôme (40% de candidats n’ont pas le bac) et une recherche de candidats « technophiles, aimant le travail de groupe et capable de fournir une quantité de travail importante ». De même, pas de diplôme à la sortie mais un « certificat » attestant des Soft Skills du candidat.
Notons que nous observons ces changements principalement dans le domaine IT et que nous faisons face à des entreprises qui évoluent à deux vitesses… voire même à trois vitesses dans le sens où si certaines entreprises commencent tout juste à prendre en compte les « Soft Skills », d’autres vont encore plus loin et recherchent activement des « Mad Skills ».
Les Mad Skills ou « Compétences folles » sont, tout comme les Soft Skills, elles aussi liées à la personnalité, mais mettent en avant le côté « déviant » (n’y voyait pas un terme négatif) de la personne.
Ainsi, les Mad Skills seront assimilées à une certaine originalité, singularité, de par la capacité à contester et mettre à l’épreuve l’ordre, à faire preuve d’idées disruptives…
Sandrine l’Herminier, dans son ouvrage Tu seras un manager responsable, mon fils décrit plutôt bien cette idée : « À l’heure où la différence ne se fait plus sur les produits mais sur les idées, les décideurs sont en quête de profils singuliers dotés d’une forte personnalité, capables de produire des pensées perturbatrices et d’instaurer une véritable culture de l’intelligence collective ».
On passe ainsi d’un modèle où les « rebelles » sont des personnes à éviter (ou à supprimer) dans les entreprises, à un modèle ou ces fameux « rebelles » sont mis sur un piédestal.
Cette politique d’intégration, qui n’a plus pour objectif d’homogénéiser les équipes mais de valoriser les différences, remet complètement en question l’organisation de la majorité des entreprises.
Nous sommes alors en droit de nous poser une question : ces entreprises seront-elles capables de s’adapter et remettre en question leur organisation afin d’intégrer de nouvelles compétences ?